4 compagnons se souviennent de leurs 20 ans en Algérie.
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Près de 60 ans ont passé, André Mercier, Roger Pelletier, Paul Perdrix 80 ans et Daniel Berthenet 76 ans rejoignaient le contingent en Algérie pour 28 mois de services militaires.

André Mercier confie : "Affecté dans un régiment de génie, j'embarque à Marseille avant de gagner Oran, puis Sidi Bel Abès. Chauffeur de camion JMC, responsable des compresseurs et marteaux-piqueurs, la mission était de construire des pistes, pour que les unités rejoignent le Sahara. La chaleur était étouffante, près de 45° l'après-midi. La nuit, je montait la garde en faisant attention aux ânes qui pouvaient être piégés."

Roger Pelletier témoigne: " Après 40 sauts effectués chez les parachutistes à Pau, je rejoins Philippeville par le détroit de Gibraltar, un mauvais souvenir, tant j'étais malade sur le bateau. Le lendemain, nous étions largués par hélicoptère "banane" avec la légion étrangère près de Aurès, puis en Kabylie et le Constantinois avec des accrochages où le régiment perd de nombreux hommes, dont le capitaine Barrès 32 ans. J'ai mangé des rations US pendant 2 ans. Je pesais 50 kg au retour en janvier 1960, ayant perdu 20 kg et passé 3 Noëls sous l'uniforme. Porte-drapeau, c'est un devoir d'être présent aux manifestations patriotiques et d'honorer les morts, en présence des jeunes."

Paul Perdrix raconte : " Affecté dans l'Armée de l'Air, j'ai embarqué sur le Joffre en mai 1957, débarquant à Bône. A la base de Constantine, j'étais chauffeur-vaguemestre, de garde la nuit près des avions et des hélicoptères."

Daniel Berthenet déclare : " Affecté dans l'Infanterie, l'unité a débarqué à Alger avant de rejoindre Colomb-Béchar, au sud-ouest. J'ai pu bénéficier d'une permission afin de me rendre aux obsèques de mon père en mars 1962."

Commencée en 1954, la guerre d'Algérie a pris fin en 1962 avec les accords d'Evian signés le 18 mars 1962, lesquels se sont traduits par un cessez-le-feu applicable le 19 mars 1962, mettant fin à plus de 7 ans de guerre qui fit 15000 tués parmi les appelés.